Type de texte | source |
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Titre | Adversus nationes |
Auteurs | Arnobe (Arnobius) |
Date de rédaction | (297):(304) |
Date de publication originale | |
Titre traduit | Contre les gentils, livre VI |
Auteurs de la traduction | Fragu, Bernard |
Date de traduction | 2010 |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | |
Date de reprint |
(VI, 13, 1-3 (Overbeck 1242)), t. VI, p. 11
1. Sed quid ego dis datas falces et fuscinas rideo, quid cornua, malleos et galeros, cum simulacra quædam sciam certorum ferre hominum formas et infamium liniamenta meretricum ? 2. Quis est qui ignoret Athenienses illos Hermas Alcibiadi ad corporis similitudinem fabricatos ? Quis Praxitelen nescit, Posidippi si relegat, ad formam Cratinæ meretricis, quam infelix perdite diligebat, os Veneris Cnidiae sollertiarum cœgisse certamine ? 3. Sed sola est hæc Venus cui de scorti uultu translaticium decus auctum est ? Phryna illa Thespiaca, sicut illi referunt qui negotia Thespiaca scriptitarunt, cum in acumine ipso esset pulchritudinis, uenustatis et floris, exemplarium fuisse perhibetur cunctarum quæ in opinione sunt Venerum siue per urbes Graias siue iste quo fluxit amor talium cupiditasque signorum.
Dans :Praxitèle, Vénus de Cnide(Lien)
(VI, 13), Overbeck 1242
Quis Praxitelem nescit, Posidippi si relegat, ad formam Cratinae meretricis, quam infelix perdite diligebat, os Veneris Cnidiae sollertiarum collegisse certamine ? Phryna illa Thespiaca, sicut illi referunt qui negotia Thespiaca scriptirarunt, cum in acumine ipso esset pulchritudinis uenustatis et floris, exemplarium fuisse perhibetur cunctarum quae in opinione sunt Venerum siue per urbes Graias, siue iste quo fluxit amor talium cupiditasque signorum
Dans :
Apelle, Praxitèle et Phryné(Lien)
Qui ignore, pour peu qu’il relise les œuvres de Posidippus, que Praxitèle donna à la Vénus de Cnide le visage de sa maîtresse Cratinè, que le malheureux aimait à la folie, dans al rivalité des habiles ? La célèbre Phryné de Thespies, à ce que racontent ceux qui ont écrit l’histoire de Thespies, était juste au sommet de sa beauté, de sa grâce et de sa fleur : on la présente comme le modèle de toutes les Vénus que l’on tient en estime soit dans les villes de Grèce, soit là où coule cet amour et ce désir de ce genre de statues.
(VI, 13, 1-3), t. VI, p. 11
1. Mais qu’ai-je à rire en vous voyant donner aux dieux des faux et des tridents, des cornes, des marteaux et des chapeaux, quand je sais que certaines de ces statues reproduisent la forme de personnages précis et les traits de prostituées ? 2. Quelqu’un ignore-t-il que ces Hermès d’Athènes ont été façonnés pour ressembler à Alcibiade ? Qui ne sait, s’il relit Posidippe, que Praxitèle, mobilisant tout son savoir-faire, contraignit le visage de la Vénus de Cnide à ressembler à celui de Cratine, une prostituée dont le malheureux était éperdument épris ? 3. Mais cette Vénus est-elle la seule à qui la tradition prête une beauté accrue par le visage d’une traînée ? Cette Phryné de Thespies, comme le rapportent ceux qui écrivirent sur les affaires de Thespies, au sommet de sa beauté, de sa grâce et de son épanouissement, fut, dit-on, le modèle de toutes les Vénus qui ont quelque réputation, que ce soit parmi les cités grecques ou partout où se répandit l’amour et le désir de telles statues.